11 avril 2007

épreuves de bac, partie 2

Il fut un temps où j'aspirai à devenir une grande artiste, un temps où mon futur ne s'arretait pas au contrôle de maths du jeudi après midi, un temps où le sérieux, l'ambition et la bonne volonté était à l'ordre du jour (c'est d'ailleur à ce moment là de ma vie où j'ai proclamé haut et fort ma soudaine passion pour les études de médecines...)


En ce temps là, donc, désireuse d'optimiser mes chances de réussite au bac, je me suis courageusement inscrite en candidat libre à l'option art plastique des épreuves du dit-bac (notons que je ne suivais alors aucun cours en rapport avec la matière)






Naïve que je suis...




L'année s'est donc écoulée sans encombre, jusqu'au jour où, étrangement, un très mauvais pressentiment est advenu (c'est mon 7ème sens, juste après celui d'augmenter mon volume cuissal rien qu'en regardant la pub de nutella), surtout quand j'ai appri que les épreuves étaient planifiées pour début mai...




Jhygleodhfbmo aujbejhdidnvz usjsn keidhdbdb.*
(* censuré)




De ce fait, j'entrepris une recherche approfondie au sujet des consignes de la fameuse épreuve "facultative" et soit-disant "largement abordable"




Jvshvph.






Pour faire court, au lieu de l'habituel discours rassurant "8 à 10 oeuvres correspondant au thème du corps et de la matière", j'ai constaté qu'il s'agissait en réalité d'un travail inscrit sur la continuité de la recherche dont je devais déterminer un fil conducteur et une problématique en rapport avec le sujet de mon choix, avec 10 planches se présentant sous la forme d'art appliqué, de séquence vidéo, de montage photo, de mise en parallèle avec d'autres oeuvres reconnues et/ou de maquette. Bien évidemment, certaines planches devront montrer les préludes de mon travail sous la forme de croquis de synthèse ou de d'esquisse de tout l'intêret d'une telle recherche. L'oeuvre finale devra quant à elle être normalement beaucoup plus interessante d'un point de vue plastique comme artistique que le reste des planches. L'apothéose, en un mot.


J'avais également évincé la partie "connaitre sur le bout des doigts trois oeuvres communes à tous les bacheliers en vue d'un entretient de 20 minutes avec l'examinateur, ainsi que leurs auteurs et les techniques appliquées".




Bah caca.




Et dire que je voulais présenter plusieurs dessins de femmes dans des matières rigolu avec lesquelles je pourrai patouiller joyeusement.







C'est donc après m'être tapé les 9 pages d'un forum de passionnés d'art et de Ô combien grands défenseurs de la cause des profs d'art plastique en voie de disparition que j'ai commencé à comprendre la difficulté d'obtenir LA note dont tout le monde rêve...


Mais merci à tous ces chers dévoués qui m'ont permi d'approfondir mes connaissances (et ma faculté à pomper les trouvailles des autres pauvres petits étudiants naifs)




J'ai donc pu enfin me décider sur un sujet qui reli à peu près toutes les planches que j'ai déjà faites... A savoir deux (mais dans ma tête beaucoup plus).

néanmoins, étant indécise et très brouillon dans ma tête (mais c'est le propre des artistes, n'est-ce pas?), j'aimerai vous suggerer mes idées qui ne pourront que murir après etre passer entre toutes vos petites mains (si si).



j'ai choisi comme sujet l'obsession de la perfection, sujet qui peut s'étendre sur la subjectivité du Beau, les notions d'éphémère, de rêve et d'infini, ou plus simplement sur l'imperfection et les tourments du désordre.
Paskeu, la perfection, c'est ce qui me qualifie le mieux............

Oui je sais bien que tout ça est très vaste et que j'aurai besoin d'affiner le sujet, mais après tout, l'art est le meilleur moyen d'étendre ses limites et d'exprimer nos pensées dont on ignorait même jusqu'a l'existance.....hum

donc, concrètement, ça donne quoi?


a vrai dire, pas grand chose.
j'ai d'abord fais la silouhette d'un corps de femme nue avec du rafia brun sur une feuille blanche, très sobre, tout dans la suggestion. En fait on voit surtout les cheveux. J'ai mis quelques morceaus de rafia en relief (juste un point de colle à la racine) puis j'ai éclaboussé (trooop fort) le tout de café et de chocolat chaud. Et j'ai même fais volontairement une oréole de tasse de café qui a coulé ("baaaaaahh mais t'as fais une tachhheuuh", dixit ma mère)
Dans le même genre d'idée, j'avais d'abord fais une esquisse de femme avec de la ficelle epaisse coulée dans du crépi (paskeu le crépi, c'est bien pour patouiller!) mais le résultat rendait moins bien au final que dans la tête de ma soeur (ben oui hein c'est pas moi qui aurais pensé à faire du patouillage crépital)

ensuite j'ai fais un dessin assez classique et très enfantin puisqu'aux pastels et très coloré d'un paysage idyllique (inclut oasis, cascade, blablabla...). J'ai même voulu immiter Monet dans l'utilisation des couleurs pour l'oasis avec du violet, du vert et du jaune dans l'eau (c'est à ce moment précis de ma vie que j'ai compris que Monet était innimitable). L'interet du dessin réside surtout dans le reflet du paysage dans l'eau puisque les fleurs, pierres et autres objets sont reflétés par des corps de femmes (encore) entremêlés.

Voici maintenant mes oeuvres réalisables dans un futur proche:




-Plusieurs profils d'africains d'origines ethnique différentes, et donc de surcroit d'habitudes et de visions de la beauté et de la séduction assez différentes
je m'explique: quatre portrait au crayon et en noir et blanc sur une même feuille, chacun ayant des ornements et divers aparats qui lui sont propres; que j'ai fais apparaitre aux moyens de perles directement ramenées d'afrique (généreusement offertes à ma maman médecin par une de ses patientes dans l'espoir d'avoir une consultation gratuite), de plumes et de faux cheveux (ou poils de chats). J'ai même dûe rajouter des scarifications sur deux d'entre eux en trouant la feuille de l'autre coté

-un montage photo de tout plein de maladies de peau, de pores transpirants, de furoncles en gros plan et de micoses (mère dermatologue oblige) toutes bien dégoulasse et coller du papier à bulle tantôt éclaté, tantôt intacte. Paskeu ça me rappelle ce que je fais tous les soirs devant ma glace

-un amas de gribouillis imperfectibles, un labirynthe évoquant la théorie du chaos ou quelque chose de ce genre en guise d'esquisse (comment je suis trop forte)

-un monochrome pour me relier un peu à Klein et surtout pask'un monochrome c'est pas long à faire

-une peinture au sable (faute de sable, j'ai utilisé des épices) dans laquelle la précision des courbes s'atténue au fur et à mesure de l'achêvement de la planche. Ou alors juste un fouilli de sable pour dire que mon oeuvre est enfin achevée et pour parfaire mon art de l'éphémère (je suis bouddiste à mes heures, c'est pour ça)

-une installation d'accumulation genre Arman (promis, je collerai pas tous les masques africains de la maison les uns avec les autres)





-ou alors une photo de ma chambre à l'apogé du désordre innomable
-si ça marche pas je peux toujours faire le portrait d'un éphèbe nu qui voudrait bien se dévouer








Bon alors là je suis pas contre un peu d'aide, siouplé